Lepecq Chemin Des ImpressionnistesLepecq Chemin Des Impressionnistes
©Lepecq Chemin Des Impressionnistes|OTI SGBS

Les Chemins des Impressionnistes Le Pecq

La ville du Pecq n’attend plus que vous ! Apprenez-en plus sur l’histoire de la commune. Laissez-vous guider sur les pas des artistes pré ou post impressionnistes au Pecq tels que William Turner, Maurice de Vlaminck ou encore Maurice Denis.

Nous vous invitons à suivre le parcours pour en apprendre davantage sur les œuvres du courant impressionniste, ses précurseurs et ses héritiers. Profitez de cette balade pour explorer l’ensemble des chemins des impressionnistes qui jalonnent Saint Germain Boucles de Seine.

En un coup d'œil

Le 24 août 1837 est créée la première ligne française destinée aux voyageurs : la ligne Paris – Saint-Germain. Pendant 10 ans, c’est au Pecq que la gare est installée avant que la ligne n’arrive effectivement jusqu’à Saint-Germain. Cette innovation engendre des aménagements dans la ville, dont la construction de deux grands ponts sur la Seine et un très long viaduc. La gare se situait, en bord de Seine, à l’angle de la route royale n°190 et du quai de l’Orme de Sully.

Outre le changement du paysage urbain, c’est une transformation économique et sociale qui s’opère dans la ville du Pecq à cette époque.

En effet, la gare permettra des correspondances avec des bateaux à vapeur en direction de Rouen, ainsi qu’une liaison par omnibus pour rejoindre Saint-Germain.

Puis, à partir de 1878 et jusque vers 1923, apparaissent les bateaux-mouches et notamment Le Touriste et La Madelon. Ceux-ci assurent un service régulier entre Paris et Le Pecq, permettant aux touristes d’admirer les rives de la Seine.

La gare fut détruite en 1896 et prirent fin avec elle les différentes activités liées au transport maritime, jusqu’à aujourd’hui !

La ville du Pecq Un pont entre deux rives

De nombreux ponts se sont succédé dans la ville du Pecq, permettant de franchir la Seine et de rejoindre la ville royale de Saint-Germain-en-Laye en venant de Paris.

Successivement, trois ponts de bois ont été construits sur la Seine, entre 1627 et 1830. Le premier, dit Pont Marie de Médicis long de 195 m, s’est effondré sous la poussée des glaces le 9 janvier 1637. Le deuxième pont fut mis en service en 1649. II fut brûlé trois ans plus tard par les troupes du prince de Condé pendant la Fronde. Le troisième fut construit vers 1665. En janvier 1830, les glaces emportèrent ce pont, vieux de 175 ans.

Il fut remplacé par un nouvel ouvrage construit plus en aval, dans la continuité de la route allant de Paris à Saint-Germain, qui traversait, à l’époque, la forêt du Vésinet.

Ce dernier fut détruit cette fois-ci directement par les Prussiens lors du siège de Paris en 1870.

Les deux ponts actuels qui relient les deux rives du Pecq

Enfin, le dernier et actuel pont du Pecq a été inauguré le 31 décembre 1963. Lors de son inauguration, ce pont était situé dans le département de Seine-et-Oise, dont le nom évoquait deux cours d’eau. Ceux-ci sont symbolisés par deux sculptures monumentales de cinq mètres de long en travertin romain, œuvre du sculpteur René Letourneur (1898 – 1990). Outre leur esthétisme, les statues avaient auparavant une fonction pratique consistant, en raison de leur poids, à créer une poussée verticale contrebalançant la poussée horizontale de la travée.

L’autre pont du Pecq est un pont ferroviaire qui traverse la Seine au-dessus de l’île Corbière et du parc du même nom situé sur la rive en face, le parc Corbière. Ce grand parc propice à la détente, est très apprécié des habitants et personnes en villégiature au Pecq. C’est un endroit idéal pour se divertir avec toute la famille, avec notamment son aire de jeux et sa mini-ferme.

Les postimpressionnistes intègrent les labeurs de l’époque dans leurs paysages des bords de Seine

Portrait William Turner

L’une des passions de Joseph Mallord William Turner fut ses voyages en Europe, agissant comme un stimulant sur son art. Ils ont donné naissance à des centaines d’esquisses et aquarelles. Il consacra à la Seine, sept des dix voyages qu’il entreprit en Europe entre 1802 et 1832. C’est ainsi que la Seine devient une source féconde d’inspiration pour William Turner. Cependant, il a aussi réalisé ses vues de la Seine en réponse à des commandes destinées à des ouvrages touristiques et des brochures de voyages.

Turner peint rarement « sur le motif » contrairement aux impressionnistes. En réalité, il préfère recomposer en atelier les nuances de paysages, aidé de sa mémoire des couleurs.

William Turner a peint son tableau Vue du château de Saint-Germain-en-Laye, vers 1829/1830. Il intègre un pont déjà détruit à l’époque. En effet, ce pont aurait disparu en 1830 puis reconstruit entre 1832 et 1835. Turner l’aurait donc réintégré dans son décor grâce aux esquisses réalisées lors de l’un de ses derniers voyages.

Il évoque dans son œuvre également les labeurs de l’époque qui ont vu le jour avec l’arrivée du train et l’activité portuaire. Il les illustre avec le déchargement des marchandises par les hommes à terre et les lavandières qui s’affairent au premier plan.

# 2 Maurice de Vlaminck

Maurice de Vlaminck et André Derain se retrouvent en région parisienne, à Chatou en 1904. Ils installent leur atelier au sein de l’actuelle Galerie Bessières au premier étage de la Maison Levanneur. « Dans leurs paysages, les deux artistes décrivent la réalité de leur époque. Pour eux, les bords de Seine ne sont plus un lieu de loisirs comme chez les peintres impressionnistes mais un lieu de labeur. » Centre Pompidou.

Vlaminck réalisa la majorité de ses œuvres dans la vallée de la Seine entre Chatou, Rueil-Malmaison et les environs. En effet, ses revenus ne lui permettant pas vraiment de voyager, il resta essentiellement en région parisienne. Peintre de paysages essentiellement, il puise lui aussi son inspiration dans les ponts et les bords de Seine. Quelques fois des silhouettes viennent animer ses paysages souvent dénués de présence humaine. Les éléments constitutifs de ses décors sont en général liés au travail de la terre et de la navigation fluviale.

Carnet de route

A partir du Hameau Fournaise, longez la Seine en vous dirigeant vers le parking sous le pont de Chatou. Vous découvrirez les deux premières reproductions de tableaux :

  • Les Rameurs à Chatou, vers 1879, Pierre-Auguste Renoir (1841-1919), huile sur toile, National Gallery of Art, Washington DC, Etats-Unis ©Bridgeman Images
  • La Seine à Chatou, vers 1874, Pierre-Auguste Renoir (1841-1919), huile sur toile, Dallas Museum of Art, Texas, Etats-Unis ©The Wendy and Emery Reves Collection/Bridgeman Images.

Dirigez-vous à présent vers la grande esplanade où se déroule chaque année de grands événements comme la Foire de Chatou (brocante internationale) ou encore l’Elektric Park Festival. Contournez-la par la gauche et vous arriverez à côté du Poney-Club de Chatou et surtout au niveau de la troisième reproduction :

  • Pont du chemin de fer à Chatou, 1881, Pierre-Auguste Renoir (1841-1919), huile sur toile, Legs Gustave Caillebotte, 1894, Musée d’Orsay, Paris, France ©Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt

Vous pouvez ensuite poursuivre votre balade en remontant sur le pont de Chatou et en vous dirigeant soit vers Carrières-sur-Seine soit vers Croissy-sur-Seine. Là-bas vous pourrez apprécier de nouvelles reproductions de tableaux impressionnistes in situ.

Préparez votre venue à Carrières-sur-Seine