Chemin Des Impressionnistes Croissy Nicolas MaugeChemin Des Impressionnistes Croissy Nicolas Mauge
©Chemin Des Impressionnistes Croissy Nicolas Mauge|NICOLAS MAUGE

Les Chemins des Impressionnistes Croissy-sur-Seine

Carrières-sur-Seine au fil des siècles

 Monet et Renoir : les débuts de l’Impressionnisme

Claude Monet (1840-1926) grandit au Havre, où il peint notamment, Impression, soleil levant, en (1872), qui contribuera à l’appellation du courant artistique « l’Impressionnisme ». Au Havre, le soutien apportés par le peintre Boudin et l’aquarelliste Jongkind, l’encourage à côtoyer un atelier à la capitale. C’est entouré de forêts et de rivières que Monet transcrit ses sensations par des touches vives et délicates, dans ses compositions, en faisant l’usage de toutes les couleurs de sa palette.

Avant que Monet fasse la rencontre de Pierre-Auguste Renoir (1841-1919), ce dernier était principalement reconnu pour ses portraits et ses nus féminins. Monet lui transmet son goût pour la reproduction des paysages et la peinture en extérieur. C’est ainsi qu’il renouvelle son répertoire de couleurs et invite des effets de lumière dans ses œuvres. Il restera pour autant essentiellement un peintre d’art figuratif.

Les parents de Renoir s’installent en 1868 dans un quartier de Louveciennes, le hameau de Voisins. Le peintre arpente la région au cours de promenades avec ses amis Camille Pissarro, Alfred Sisley, Fréderic Bazille et Claude Monet.

En 1869, Monet et sa famille prennent leurs quartiers au hameau Saint-Michel à Bougival.

Pendant l’été 1869, Monet et Renoir arpentent les bords de Seine de Croissy ensemble et se rendent régulièrement à la Grenouillère.

Certaines œuvres, réalisées par Monet et Renoir représentant la Grenouillère, ont été peintes du bateau-cabines auquel le café-flottant était amarré.

Monet est inspiré par les paysages qui l’entourent. Notamment, l’eau et ses fonds, qu’il reproduit à l’aide de superpositions de touches claires et sombres. Cette technique apporte profondeur et relief, accompagnée d’un effet de transparence et de mouvement, donnant ainsi vie à ses créations.

Avec l’arrivée du premier train de voyageurs au Pecq en 1837, la ligne de tramway entre Rueil-Malmaison et Le Port-Marly, ou encore le bac, puis le pont routier, entre Croissy et Bougival, les déplacements se multiplient en direction de l’ouest parisien.

En quête d’amusement et de détente loin de la vie urbaine, les parisiens se pressent vers ces proches campagnes. C’est ainsi que les guinguettes font leurs arrivée progressive sur les bords de Seine. Ces édifices créés au 18ème siècle font référence à un vin jeune et bon marché qui y était distribué à l’époque, le vin de Guinguet. Ces lieux de divertissement contribuent à l’essor du tourisme, attirant les clients bons vivants.

La Grenouillère, par exemple, rencontre un succès, presque immédiat. Elle est en vogue auprès de la bourgeoisie et des bureaucrates qui viennent se détendre dans les bains froids et mixtes, en buvant de l’absinthe, ou encore en pratiquant des danses endiablées.

Réputée pour ses mœurs légères, l’histoire de cette guinguette, vous est aujourd’hui contée au sein du musée de la Grenouillère installé dans les communs de Chanorier.

Chanorier : lieu de loisirs des temps modernes

La ville de Carrières-sur-Seine a connu une grande période de prospérité grâce à l’abbé Suger et à l’exploitation de ses ressources jusqu’au règne de Louis XIV. Elle fut également fortement appréciée par sa localisation en bord de Seine. Ce sont notamment les impressionnistes, venant en villégiature du côté de Chatou et de Croissy-sur-Seine pour les guinguettes de Fournaise et de la Grenouillère, qui prolongent leurs explorations de la campagne environnante jusqu’aux rives de Carrières.

Monet, Vlaminck, Derain et Braque apprécient les reflets de l’eau mais aussi l’architecture pittoresque du village de Carrières, qui fait, encore aujourd’hui, la fierté de ses habitants.

En effet, cette pierre blanche typique est intégrée dans les constructions modernes afin de respecter cette identité qui fait la force de la commune.

C’est aussi son patrimoine naturel qui contribue au charme préservé de la ville et notamment le parc de la mairie, classé parmi les « plus beaux jardins de France ». Effectivement, ce dernier est un jardin à la française avec des influences de jardin à l’italienne, réalisé probablement du temps de son propriétaire Simon Le Tellier, sous Louis XIII, avec terrasses, bassins et fontaines.

Le parcours

Un incontournable  à découvrir

Dans les communs du château Chanorier se dissimule un musée haut en couleurs : le Musée de la Grenouillère. Quelques marches à gravir et vous voici plongé au temps de la Belle Epoque !

Le Musée de la Grenouillère retrace l’histoire de l’ancienne guinguette du même nom, que Monet et Renoir avaient l’habitude de fréquenter et qu’ils ont reproduit dans de célèbres toiles.

Cette guinguette a attiré entre 1855 et 1928 les Parisiens avides de loisirs, et notamment Monet et Renoir ou encore Maupassant.

Le Musée présente une collection de gravures signées Crafty, Pelcoq, Lafosse, Robida, Grévin, Steinlen, des tableaux des petits maîtres des bords de Seine: Clary-Baroux, Heilbuth, Marius- Eraud, Maincent, Morlon…, les copies des toiles de Monet et Renoir qui ont immortalisé la Grenouillère en 1869 mais aussi des objets, décrivant la guinguette et les activités que l’on y pratiquait comme le canotage alors très en vogue, les bains froids, le bal du jeudi soir, sans oublier d’évoquer les paysages des alentours.

Ce patrimoine iconographique est également animé par des expositions temporaires sur les personnalités ou encore les us et coutumes de la Belle Epoque de la Grenouillère.

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